
  
Voulais-tu simplement pouvoir rêver un peu
Imaginant nos corps tendrement enlacés
Le souffle de ma bouche sur ta peau enfiévrée
L'incendie d'un regard allumant mille feux.
  
Voulais-tu le velours de ma main caressante
Descendant lentement sur ton corps dénudé
Y dessinant la flèche de ta pilosité
Avant que de glisser vers le bas de ton ventre.
  
Voulais-tu ressentir le moindre frémissement
Inonder tout ton être en vague déferlante
La plainte d'agonie et le regard mourant
Quand tu combats plus fort la douleur de
l'attente.

Voulais-tu voir mes doigts agripper tes cheveux
Quand sous le poids du tien mon propre corps se
cambre
En une imploration un appel silencieux
Se rapprocher encore et puis enfin se prendre.
  
Voulais-tu cet instant où l'univers bascule
Accrochés l'un à l'autre comme deux naufragés
Dans la vague du lit océan minuscule
Plonger, plonger toujours, et vouloir se noyer.
  
Et puis mourir enfin et atteindre les nues
Pour exploser soudain en un milliard d'étoiles
Avec le sentiment en déchirant un voile
D'avoir un bref instant touché à l'absolu.

  
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